jeudi 6 avril 2017

La fessée des "prafistes"...

                               
                                                Poutou, Fillon, Le Pen... Pan-pan cul-cul....

Elle fait mal au cul la piqûre de rappel... Et oui, le produit est épais, et ça pique un peu. 
Mais ne nous apitoyons pas trop vite, ils s'en remettront. D'ailleurs à les écouter, ils ont le cuir solide et le poil dru, et nous répètent à l'envie qu'ils ne se laisseront pas tondre la campagne sur le dos par les empêcheurs de dilapider en rond.
Et ils ont raison. 
Car quoiqu'il leur soit reproché, les membres du club des 5 (car ils ne sont que 5..) ont, dans l'état des sondages, toutes les raisons de prétendre au Graal. Nous nous retrouverons donc au deuxième tour face à un choix binaire entre un candidat moulé dans ce système vicié, et un autre.. moulé dans ce système vicié.
Même s'ils s'en défendent mordicouille.
Cette confrontation à onze aura eu le mérite de sortir ces cinq-là de leur entre-soi antinomique. Elle aura surtout permis aux six improbables restants de leur asséner quelques tartes dont ils se seraient complaisamment épargné la distribution dans une partouze normale.

Et ça tombe bien, car ces baffes amplement méritées sont justement celles que nous, modestes pékins de base, rêvons parfois de leur infliger par paquets de douze. Et qu'on ne viennent pas me les briser en me débitant l'ânerie habituelle qui consiste à prétendre que seuls les gauchistes s'acharnent sur la droite, et inversement.
Ce rejet de la classe politique telle qu'elle est, n'a plus de couleur. Ils faudra bien qu'un jour ces normaliens lunaires acceptent cette évidence incontestable:
Il existe un monde réel. 
Et dans ce monde là, ceux qui se sont réjouis de la saillie de Philippe Poutou se foutent royalement des étiquettes, des orientations et des adhésions. La réaction spontanée du public sur le plateau en a d'ailleurs donné un aperçu.

Soyons clair, je me contrefiche de ce que défend ce marxiste lobotomisé aux relents de moisis, mais je le bénis d'avoir, l'espace d'un instant, fait redescendre brutalement ces barons condescendants sur le trottoir pour y entendre ce qu'ils se gardent bien d'écouter. Et ce, devant 6 millions et demi de français.
On peut penser ce qu'on veut de ce débat à onze, mais s'il n'a pas forcément bousculé les certitudes et les intentions de chacun, il aura été l'expression d'une certaine démocratie républicaine qui inclue l'égalité dans ses principes, et dont la constitution prévoit le droit au citoyen ordinaire d'en revendiquer la présidence, qu'il soit déconneur de bistrot ou prix Nobel d'économie.
Et à elle seule, la sortie démago de Poutou aura contribué à replacer l'église au milieu du village. 
Bien sur, on aura les éternels pisses-froid qui se pâmeront sur le carrelage devant l'accoutrement de ce zigomar gesticulant, et fustigeront son manque de respect pour leur canasson de concours. On rappellera à ceux-là que la démocratie, c'est le pouvoir d'ouvrir sa gueule... 
Ou alors on ressort la guillotine, le menuet et les perruques à bouclettes...
  
Quant à ces prétendants exaltés, et plus généralement à ceux qui leurs succéderont, s'ils n'ont pas compris une bonne fois pour toutes qu'il faut tenir compte de cette exaspération légitime, qu'ils aillent planter des tomates ou tremper l'asticot dans un rigodon.


Ils seront désormais dans l'obligation de composer avec cet électorat dissident que Brice Teinturier identifie comme les "Prafistes" (les Plus rien n'a foutre), et qui, par dépit, se sont assis sur les partis, les médias et les idéologies politiques. Que cela leur plaise ou non, ils devront faire avec ces "révolutionnaires de l'urne" qui ne se contentent plus de leurs incantations illusoires, et rejettent massivement cette oligarchie qui se succède aux manettes depuis des lustres sans jamais mettre des résultats en face de leurs promesses.
Certains optimistes y verraient l'agonie de cette monarchie républicaine qui n'a que trop engraissé de privilèges indus ceux qui s'en réclament. Personnellement, je serais plus prudent.
Néanmoins il est clair que dans 5 ans, les postulants à l'ascension de l'escabeau élyséen porteront une attention toute particulière à l'état de propreté de leur slip. Ce jour là peut-être, remercierons-nous le Canard Enchaîné d'avoir, en 2017, ouvert la porte des chiottes pendant qu'ils étaient en train de déféquer en rond...


Vous allez me dire : c'est bien joli tout ça, mais dans 15 jours on fait quoi ?
Bah, pour les écœurés dans mon genre, le choix sera encore facile à défaut d'être utile. Mais dans 3 semaines ?..
L'idée d'avoir éventuellement à me décider entre un islamocompatible, un marxochaviste, un psychoévangéliste, un costardonévrotique et une jeanned'arcophile, me plonge dans un état léthargique qui risque bien de se prolonger jusqu'à l'échéance.
Voire au delà...

Quelque chose me dit que je n'aurai pas l'exclusivité de ces symptômes...

Eric.


   

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