vendredi 8 janvier 2016

Soldes de fin d'année: Déchéance de nationalité à prix cassé...


Neuf sur dix...

C'est l'indiscutable résultat affiché par tous les sondeurs sérieux que compte ce pays, quand il soumettent les français à cette question : Souhaitez-vous l'instauration de la déchéance de la nationalité française pour les citoyens rendus coupables d'actes de terrorisme?
On sait depuis longtemps que nos politiciens n'ont que foutre de l'opinion publique, et que les sondages n'ont de valeur que lorsqu'ils sont susceptibles de leur arranger le col, ou de contribuer à les réélire. 
Ce débat ridicule sur la déchéance de nationalité en est la énième démonstration, et ce gouvernement d'empotés ne trouve rien de mieux que de s'y engluer lamentablement jusqu'au narines...
Métastasés de la tête aux pieds par une idéologie gaucho-libertaire qui leur sature les neurones, les voilà réduits à ce désespérant spectacle du croupion qu'on dandine au gré des chansons entonnées par les uns et les autres...

Déchoir, pas déchoir... Un pas en avant, deux en arrière...

Un Président engourdi par les coups qui annonce officiellement la déchéance des "bi" et se fait applaudir...
Une ministre de tutelle irresponsable qui démentit cette annonce  sur les pantoufles d'un Boutéflika qui n'en demandait pas tant...
Puis un porte-parole qui démentit le démenti, et qui finalement parle de déchéance des "mono" et des "bi"...
Et pour finir, un premier ministre surchauffé qui fait claquer ses bretelles pour siffler la fin de la récré, renvoie tous ces cancres mal éduqués à leurs copies, et valide la déchéance des "bi"...
Si on ajoute à cette bande de rigolos les quelques défroqués de droite et du centre qui dénoncent des principes républicains bafoués pour leur emboiter le pas, on obtient une espèce de purée politicienne imbouffable, aux grumeaux  épais comme la couche de leur hypocrisie. 
Tout ce petit monde de "penseurs" se masturbe donc les neurones depuis trois semaines pour savoir s'il est éthique ou non de déchoir les terroristes français, tout en réfléchissant à une éventuelle différence entre les terroristes "bi", et les terroristes "mono"...

Faut-il que nos élites en soient à ce niveau de crétinerie intellectuelle pour arriver à se mobiliser si frénétiquement autour de cette question qui n'en n'est pas une ?!...
Quelqu'un pourrait-il expliquer à ces pitres aux langues tartinées de grands principes, que le premier des devoirs de notre République devrait être de bannir à vie de l'état civil, TOUT français qui se revendique terroriste et qui s'arme jusqu'aux dents au nom d'un "Etat" qui a planifié notre destruction?!...

S’étriper à grand coup de verbes sur la nécessité ou non de laisser la nationalité française à des barbares qui ont rejoint l'ennemi pour massacrer leurs compatriotes, n'est-ce pas déjà une forme de capitulation ?. N'est-ce pas aussi une forme de.. collaboration ?..
Si la France recule sur l'adoption d'une déchéance sans condition après les carnages qui l'ont endeuillées, alors quelle abomination devra-t-elle subir encore pour décider de la mettre en vigueur ? Un génocide ? Une épuration ethnique ? La solution finale?...
Les 150 assassinats de 2015 ne sont-ils pas suffisants pour que cessent ces querelles de postures et ces affichages idéologiques grotesques ? 
Apparemment, non...    

Et l'absurde est bien dans l'argumentaire de la justification:
"Cette mesure serait stigmatisante et inefficace... "

Stigmatisante?!
Pour qui?.. Les français bi-nationaux ?!...  
La réponse est oui, si comme Manuel Valls on est assez con pour considérer que SEULS  les français à la double nationalité seraient des terroristes potentiels.
Un coupeur de tête français "bi-national" serait donc plus éligible à la radiation de son état civil que le même coupeur de tête "mono-national"?!

Inefficace ?!
La aussi, la réponse est oui.
Pas besoin de sortir des testicules d'un prix Nobel pour comprendre que les blaireaux dénaturés de Daech se contrefoutent de leur carte d'identité française comme de leur premier papier-cul, et que la menace d'une déchéance ne les empêchera pas de se comporter comme des guenons lobotomisées.

Mais les français s'en foutent !
En quelle langue faut-il le leur dire à tous ces énarques parisiens calfeutrés dans leurs palais?!.
Est-ce si compliqué de comprendre cette évidence ?

Le peuple de ce pays exige des symboles forts. Peu importe que l'efficacité soit au rendez-vous ou non.
Peu importe que l’idée vienne de droite, de l’extrême droite ou de je ne sais quelle chapelle politique.
Les gens demandent simplement qu'à défaut d'assurer convenablement leur sécurité, les pouvoirs publiques aient au moins le courage intellectuel de retirer le privilège d'être français à ceux qui le conchient tous les matins en se rasant, et ce, qu'ils soient "bi", "tri" ou "mono"nationaux.
Et rien d'autre...

Quant à ceux qui prétendent, comme notre 1er ministre, qu'au nom du droit international notre République ne permet pas de créer des apatrides, ils font mine d'oublier que nous n'avons jamais ratifié ces clauses, et donc mentent honteusement. Si nos textes dans leur état actuel l'interdisent, rien n'empêche de les modifier par les procédures légales prévues par notre droit constitutionnel...  
Et si tous ces cerveaux lumineux n'arrivent pas à se mettre d'accord, nous leur rappellerons que cette même constitution prévoit un outil qui s'appelle le referendum populaire, et que pour ce cas, il ne fait aucun doute que le dépouillement renverrait séance tenante tout ce beau monde à palabrer sur des sujets autrement plus essentiels que cette mascarade idéologiques...

Résultat des courses, nous allons assister à cette situation ubuesque ou Christiane Taubira va se voir défendre au parlement une espèce de demi-réforme constitutionnelle pour laquelle elle est radicalement opposée, et qu'aura décidé un chef de l’État ramolli au point de se faire clouer le bec par un 1er ministre plus que jamais galvanisé par ses ambitions...
Le tout pour accoucher d'une moité de déchéance aussi bâtarde qu'inutile, et qui aura copieusement mobilisé l'emploi du temps de nos parlementaires, qui, rappelons le, devraient avoir d'autres chats à fouetter.

Triste spectacle que ces débats enflammés qui ne riment à rien, et qui finalement tourne à la parodie de démocratie.
Là ou il suffisait de faire consensus autour d'une déchéance pure et simple de la nationalité pour tout français condamné pour terrorisme...
Là ou il suffisait d'un débat parlementaire responsable et expédié en une après-midi..
Là ou pour une fois ils avaient l'occasion de faire voter un texte soutenu par 90% de la population..

Peine perdue...
Ils auront préféré se perdre dans des travers idéologiques minables qui ne font que nourrir  leurs égos respectifs, oubliant comme toujours qu'en politique on avance avec du pragmatisme...

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué...

Eric.

      


 
 

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