vendredi 1 mai 2015

L'odieu-visuel public...

                                                                                                                            Bon…
Ça donne envie de hurler  un peu quand même, j’en conviens.

Mais ça étonne qui, franchement ?
Plus personne. Et c’est bien ça le plus dramatique : Nous nous sommes résignés.

A force de voir tous les organes de ce pays se charger de mauvaises graisses  année après année, on ne s’étonne même plus de le voir suer de tous ses pores…
C’est valable pour toutes les strates de cet Etat devenu obèse au point de s’être convaincu au fil du temps que son surpoids n’est rien d’autre que son ADN, et que quoiqu’on en dise à Bruxelles, le "pays des lumières" fera ce qu’il voudra de ses kilos en trop, et que merde…


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Alors que Mme Saal tape dans les caisses de l’INA pour payer ses dépenses de taxi et celles de son moufflet est presque anecdotique au regard de l’immensité sidérale du gaspillage insensé minutieusement  organisé par nos administrations gérées "avec les pieds" depuis des décennies...                                                                  
Donc si l’argent de nos impôts est une manne intarissable pour éponger les délires dépensiers de cette république des privilèges, comment un dinosaure du conservatisme comme l’audio-visuel public pourrait échapper à ce système du "tout permis, tous gratis" ?...

La Cour des Comptes et ses limiers dévoués pourront bien nous rendre tous les rapports à charge qu’ils voudront, dénoncer tous les abus aussi invraisemblables soient-ils, préconiser toutes les recommandations de bon sens  imaginables. France télévision, Radio France et l’INA poseront leur gros cul sur ces rapports accusateurs, comme l’ont fait avant eux les syndicalistes du C.E d’EDF épinglé depuis 30 ans, ou les 3000 branleurs du Sénat payés grassement pour dorloter les 348 élus qui font reluire les cuirs du Palais du Luxembourg…
Et j’en passe…
Et des meilleures…


Ne soyons pas dupes. Si  Mathieu Gallet n’avait pas "allumé" les médias  et les ayatollahs cégétistes de Radio-France pendant un mois avec son bureau  en palissandre à 110 000 euros, les frais de taxi de Mme Saal à l’INA n’auraient fait qu’un entrefilet ridicule dans le Canard Enchaîné.
Tout au plus aurions-nous eu une petite "mise au point" d’un des nombreux sous-fifres du ministère, nous expliquant toute sa détermination pour enquêter sur ce scandale, et que des sanctions adaptées s’appliqueront, etc, etc…
Et tout ce beau monde aurait posé son mouchoir là-dessus en tirant bien sur les angles pour que rien ne dépasse.

Là, Mme Pellerin a montré les dents, et nous a "démissionné" l’indélicate…
La belle affaire !...
Que va-t-il advenir de cette pauvre Agnes Saal ?!
La déchéance ?.. La décrépitude ?...
Non. Ça, c’est réservé au métallo de chez Valéo qu’on jette comme une merde après 35 ans de chaîne, et à qui on va proposer de se recycler dans la maroquinerie pour un job au smic à 150 bornes de son pavillon pour lequel il s'est endetté jusqu’en 2035…
Agnes Saal, elle, c’est un autre parcours qui l’attend.
Elle fait partie de cette caste d’énarques supérieurs. Vous savez, cette élite de hauts fonctionnaires dont le champ d’action se situe dans l’orbite des grandes administrations, et qui passent de la direction de ci pour aller à la direction de ça, tout en flattant Pierre et Paul, tout en dézingant Lucien pour mieux dégueuler sur Jacques…
Elle n’est rien d’autre qu’un de ces trop nombreux parasites complètement déconnectés de la société "normale", et qui gravitent dans les salons des ministères pour y caresser quelques croupions influents, en quête d'un bureau doré ou y poser le leur…

Résultat des courses pour notre bobocrates de l’audio-visuel :
Directrice budgétaire ( !) du Centre National de la Cinématographie (1990-1997)
Attachée de Cabinet à la culture sous L.Jospin (1997-1998)
Directrice de Cabinet (1998-2001)
Directrice Générale de la Bibliothèque Nationale de France (2001-2007)
Directrice Générale du Centre Pompidou (2007-2014)
...
Mazette…
Jusqu’à l’année dernière, ou cette "surdouée de lENA" avait entrepris des séances de léchouilles très appuyées de l’arrière-train de son amie Aurélie Filippetti, avec en ligne de mire un joli petit poste de Directrice de Cabinet, bien propre, bien douillet, bien payé…
Pas de bol, la brosse à reluire devait avoir les poils trop raides !
La pauvre Agnes n’héritera que de la direction de l’INA… Pour remplacer un autre petit fonctionnaire maltraité et laminé par le système: un certain.. Mathieu Gallet…
Ce même Mathieu Gallet qu’elle va clouer au pilori en arrivant aux commandes, fustigeant sa gestion hasardeuse et ses dépenses pharaoniques, et promettant au personnel qu’avec elle ce serait pas la même mayonnaise, qu’on allait voir ce qu’on allait voir, et que c’était la fin des gaspillages inacceptables sur le dos des contribuables…
Ouais…
On a vu…

On peut bien s’indigner tant qu’on veut.
Qui peut encore croire qu’un jour ces pratiques changeront ?
Personne...
Qui, à part nous, modestes contribuables, voudrait vraiment que ces pratiques changent ?
Surtout pas ceux qui travaillent sous les ordres de ces petits barons arrogants pétris de suffisance... Car eux, ils voient les mêmes choses que nous, mais de l’intérieur. Donc de plus près... 
Alors leur silence, c'est à grand coup de privilèges et d'avantages sociaux à faire pâlir d’envie un gagnant de l’Euro million qu'on l'achète…
Inutile de faire la liste ici des conditions de travail "déplorables" auxquelles sont soumis les malheureux fonctionnaires de ces institutions de l’audio-visuel public, écrasés sous le poids infernal de cadences inhumaines rythmées par des semaines de 30 heures En pleurs, de congés distribués au compte-gouttes à raison de 60 malheureuses journées par an Bouche cousue, et d’un harcèlement hiérarchique insupportable et destructeur Surpris
Les pauvres….
Tellement malheureux qu’à Radio France, il n’aura suffi que de 7% de mécontents pour paralyser  pendant 1 mois  50 radios nationales et locales, 2(!) orchestres philharmoniques (un pour faire chier l’autre..), une agence de pub, un musée, et  4300 pékins en CDI venus faire acte de présence et ainsi revendiquer le règlement des heures non-travaillées.

Non. Définitivement, la fin de ces monuments de l’Etat qui ruinent les finances publiques et de leurs systèmes de copinage dignes de dictatures africaines, ne se fera pas de l’intérieur.
Seul un pouvoir politique "avec des couilles" pourrait endiguer ce phénomène.
Un gouvernement qui déciderait de mettre en place une vraie autorité indépendante de surveillance des institutions.
Un gouvernement qui bannirait définitivement  les parachutages, nominations, promotions, copinages, arrangements et autres pistonages en tous genres.
Un gouvernement qui aurait le courage d’inscrire dans le marbre la destitution statutaire de tout haut fonctionnaire qui aura utilisé le moindre euro public en dehors de ce pourquoi il a été cotisé, et qui instaurerait une tolérance zéro en terme de gestion.
Un gouvernement qui oserait réformer la Cour des Compte en la dotant d’un pouvoir juridique et répressif indépendant.

Bref, un gouvernement qui n’existe que dans les livres, le cerveau de quelques utopistes rêveurs, et dans la République Démocratique des Bizounours…

En attendant, Mme Saal aura depuis longtemps retrouvé un fauteuil bien rembourré dans un bureau administratif vacant qu’un ami bienveillant lui aura réservé… Elle continuera d’y percevoir un salaire plus qu’honorable.
Bien entendu, ses ponctions dans les caisses de l’INA pour alimenter les taxis parisiens avec notre argent n’entraineront aucune sanction ni morale ni financière, et son nom disparaitra tranquillement mais sûrement de la mémoire collective…

Enfin, pas de toutes les mémoires.
Certaines compagnies de taxis ne l'oublieront pas de sitôt...

Eric.
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