samedi 16 janvier 2016

Vœux princiers...

http://www.leparisien.fr/politique/36000-euros-de-cartes-de-voeux-pour-manuel-valls-13-01-2016-5447299.php
Le Parisien: La très chère carte de vœux du 1er ministre

36 000 boules pour des cartes de vœux (hors frais d'envoi)...
Ceux qui vont voir les intérêts de leur PEP baisser d'un demi point le mois prochain apprécieront...
Les victimes de la casse sociale, celles de l'acharnement fiscal ou les travailleurs pauvres apprécieront également.

Rien de scandaleux d'après les services de Supermanu.
Bon...

Il est vrai que s'abaisser à présenter ses vœux par sms ou par mail quand on préside aux destinées d'un pays qui pète des euros et transpire des perles, ça craint sa mère. (ou sa race, c'est selon..)
Quand on sait que les 15 autres ministres de l'exécutif et les 17 secrétaires d’état vont y aller eux aussi de leurs vœux confraternels à tout le gratin mondain qui gravite autour de leurs ministères respectifs, on a une idée de la note de frais qui sera présentée au généreux contribuable.
Mais qu'importe. Il n'y aura pas de petites économies.
Et tant pis pour les belles promesses sur les dépenses de l'État et le devoir d'exemplarité...


Cette caste de politiciens aristocrates et leur cour n'ont aucun état d'âme. Rien à foutre que les français constatent avec résignation que ce matraquage fiscal qu'ils viennent de digérer, n'aura finalement servi qu'à préserver ces salamalèques protocolaires d'un autre temps, et la folie des grandeurs de hauts fonctionnaires déconnectés des réalités qui n'ont jamais travaillé ne serait-ce qu'une minute pour gagner leur croûte.
Ce fameux "monde du travail" qu'ils ont à la bouche à longueur de temps, mais dans lequel il ne mettront jamais les pieds.
Univers qu'un certain François Hollande ne connaîtra jamais de sa vie non plus, et qui donc ne s'embarrassera pas plus de la valeur des choses que les sous fifres qui composent son équipe.
Pour preuve la petite sauterie de la semaine dernière à la maison de la radio pour les voeux présidentiels à la jeunesse et aux forces d'engagement. Une flopée de ministres, des centaines d'invités, 10 minutes d'un discours insipide, les petits fours et le Champomy, le tout pour la modique somme de 250 000 euros...

Cinéma protocolaire parfaitement inutile, auquel il ajoutera les vœux aux corps constitués, ceux aux armées, aux territoires, au gouvernement, au conseil constitutionnel, au personnel de l’Élysée, sans oublier l'inévitable pèlerinage idolâtreux sur la tombe de François Mitterrand, Dieux parmi les Dieux.
Fermez le ban... 
On préfèrera ne pas connaitre le montant de la facture de cette mégalomanie compassionnelle digne d'une monarchie qui ne veut pas mourir, et sur laquelle ce pays se refuse à tirer un trait.

L'humble citoyen que je suis n'en finira plus d'enrager devant ces grand-messes pompeuses et la gabegie financière qu'elles génèrent.
Mais ce chef d'un État en déliquescence y voit pour sa part le seul moyen d'infléchir la courbe d'une impopularité chronique désastreuse.
Ne comptez donc pas sur lui ralentir le rythme de ces séances de pleurnicheries collectives grandiloquentes, et de ces commémorations larmoyantes dans lesquelles il rivalise de solennité et de gravité.

Bref, l'affichage de circonstance au service d'une image en décomposition. 

Quand on pense que ce gouvernement nous à pondu un cabinet ministériel chargé de la simplification, ça laisse rêveur.
Mais une utopie chassant l'autre, n'espérez pas un quelconque changement dans ces bizarreries institutionnelles de notre République. Les oripeaux monarchiques qui nous ont empêché d'évoluer vers une démocratie moderne ont la dent dure.
Il seront encore là demain pour nous savonner la planche...  

Travaille, sujet de Sa Majesté, travaille ! 
Que jamais ne se tarisse le puits de ses opulences...

Eric. 


 

Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire