Dans une vie antérieure, un géant à képi avec un gros pif disait des
français qu’ils étaient des veaux…
Au lendemain de cette élection, qui pourrait encore lui donner tort.
Comment qualifier autrement un peuple qui vient de subir 5 ans de touché
rectal, et qui redonne un pot de vaseline aux mêmes proctologues ?
De "veaux", même si c’est parlant, est un effet de langage qui
appartient au passé.
Aujourd’hui, nous parlerions de "schizophrènes", de "sadomasos", voire
tout simplement d’"imbéciles".
Bien sûr, on me trouvera toujours un pisse-froid pour me dire que chacun
fait ce qu’il veut de sa carte d’électeur et que l’isoloir est un sanctuaire,
gnigni gnagna...
A la bonne heure.
Sauf que depuis 3 semaines, un jeune paltoquet vitupérant et sa bande de propagandistes exaltés ont
posé un pied sur la nuque de cette liberté démocratique en promettant rien de
moins que la disgrâce et l’excommunication à ceux qui oseraient confier le pays
au Malin et à ses démons.
Les grands mots sont tous de sortie et matraqués du matin au soir. Il faut
marquer les consciences, faire naître le doute, créer le sursaut de lucidité,
ouvrir les yeux. Bref, foutre le trac…
En clair, soit tu votes pour moi et tu restes républicain, digne et
humaniste, soit tu votes Le Pen et tu deviens un enculé de facho, vichyste, et
complice de l’apocalypse à venir.
Et ça marche.
Surtout si on ajoute le geste aux mots, quitte à se livrer à
l’instrumentalisation la plus abjecte. Ainsi, dans son delirium exorcistique, l’équipe Macron n’hésitera pas à réveiller les
morts d’Oradour sur Glane et ceux de la Shoah.
Ultime récupération nauséabonde sensée faire rentrer au bercail les âmes
égarées, attirées par les hurlements lugubres des loups post-hitlériens lancés
à leurs trousses.
Enfer et putréfaction !...
Le tout relayé comme il se doit par tout le gratin mondain de la culture et
du show-biz, ces inévitables crétins utiles à la morale en bandoulière, hurlant
en chœur à l’infâme dictature qui frapperait à nos portes pour égorger nos
enfants et les bouffer en brochettes devant un bon rosé.
Alors ça "signe" à tour de bras.
Tribunes, pétitions, éditoriaux, tout le
bordel et son train !
Ce fameux activisme du "bien-penser", né dans les lofts
parisiens cossus des boulevards haussmanniens aux fenêtres hermétiquement
étanches au tumulte de la rue et de la vie trépidante qui s’y déroule.
Une semaine de plus, et on nous ressortait les chambres à gaz, les camps de
concentration et la solution finale.
A mourir de rire, si l’affaire n’était pas aussi grave.
Comme si au lendemain de son investiture, Marine Le Pen allait passer le
pays au napalm et parquer les survivants derrière des barbelés surveillés par
des miradors.
Macron a donc réussi son coup sur des peurs qu’il n’a eu de cesse de
dénoncer chez ses adversaires à longueur de campagne.
Misérable imposture qui, au passage, accrédite l’idée que 11 millions de
français (soit 20% de l’électorat) seraient bons à jeter dans les poubelles
réservées aux fascistes, nazis et autres pourritures xénophobes de la pire
espèce.
Ils apprécieront…
Nous voilà désormais dans un bateau tout neuf, avec aux commandes celui qui
aura tenu le manche de la pioche qui a servi à saborder le précédent. L’absurde
de l’histoire retiendra avec cynisme que nous lui avons tenu l’échelle de
coupée.
Mais nous avons choisi. Démocratiquement… Balayant d’un revers de bulletin
les 4 ans passés par le candidat En Marche au cœur même de ce misérable
quinquennat, et le bilan déplorable qu’il a contribué activement à faire
prospérer.
Donc oubliés l’explosion du chômage, l’insécurité massive, l’effondrement
de notre économie, le massacre de notre image à l’international, l’islamisation
consentie, et j’en passe…
Au diable l’illusion du changement ! On prend les mêmes, on
recommence, et on vous emmerde.
Et tant pis si on laisse passer à nouveau
l’occasion de renverser la table, quitte à risquer une politique qui certes,
n’avait rien d’une solution miracle ni d’une potion magique à appliquer à un
pays en ruine, mais avait le mérite de proposer autre chose que des recettes
1000 fois essayées sans autre effet que de nous enfoncer un peu plus dans la
fosse à purin.
Oui, le FN au pouvoir comportait certains risques. Oui, certaines valeurs
aillaient être bousculées. Oui, on en prenait pour 5 ans. Et alors ? Le
changement, n’est-ce pas ce que les gens réclament à cor et à cris depuis des
décennies sous les coups de boutoir d’une société de plus en plus violente, anarchique,
inégalitaire, sans repères et parfois barbare ?
Et bien il faut croire que non…
Une fois de plus, ce peuple vu par ses voisins comme un chantre de la
contestation et de l’insoumission, aura refusé de casser les œufs d’une
omelette qui ne verra décidément jamais le fond d’une poêle.
Curieuse population arque-boutée sur le sacro-saint risque zéro au point de
reconduire une équipe de baltringues inopérants qui n’a pas tenu le dixième de
ses promesses de campagne et a relégué le pays chez les cancres du redressement.
Bien sûr, on nous dira qu’il fallait y penser avant, au 1er
tour, et voter pour des candidats "normaux"…
Normaux ?!..
De qui parle-t-on ? De ceux qui se sont misérablement discrédités
eux-mêmes, soit par leurs turpitudes débiles, soit par leur idéologie rassie,
soit par leurs programmes farfelus, et pour certains, les trois à la fois ?
Une blague…
On nous a donc laissé presque par défaut devant le dilemme cornélien de la peste et du choléra.
La peste, on connait. Qu’est-ce qu’on fait avec le choléra ?
Le dépouillement nous a donné une réponse catégorique à cette question…
Nous ne sommes finalement que d’indécrottables cons, de piètres
frileux et d’illusoires tigres de papier
avec une grande gueule, mais qui, une fois dans l’isoloir, ne redeviennent rien
faire d’autre que de dociles toutous tout juste bons à voter avec leurs pieds.
Le changement, si tant est qu’il arrive, n’interviendra que le jour où le
français décidera de s’enlever le doigt du cul, et d’enfin voter avec ses
couilles…
Le paltoquet cité plus haut a bien compris ce phénomène. Et celui qui, du
haut de sa bonhomie machiavélique, aura orchestré son avènement au pouvoir,
aura toute sa retraite présidentielle pour en savourer les aventures.
François Hollande restera ce clown dont nous avons tous sous-estimé l’intelligence
tactique, mais qui aura réussi l’exploit de mettre le pays à genou, de se
retirer sur la pointe des pieds, et de conserver le pouvoir pour 5 ans, voire
plus.
L’Alien est à maturité. Il a déjà digéré ses ennemis.
Sa mère nourricière peut se reposer dans son antre, le "Petit" trône
désormais au sommet de la chaîne alimentaire…
Eric.
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