mardi 10 janvier 2017

Salut les barbares...

     


De toute évidence, il a été décrété que rien ne leur sera épargné. Avoir subit de plein fouet l'horreur du terrorisme ne suffisait donc pas au cauchemar qu'est devenue leur vie (voire leur survie) pour qu'on leur impose, un 7 janvier, les fanfaronneries médiatiques de celui qui aura participé à l'embrigadement des monstres qui ont dévasté leur existence.
Les parents des victimes de Charlie et de l'Hypercacher avaient-ils besoins de cet énième souillure ? L'angélisme crasse qui, encore aujourd'hui, passe sous silence le nom de l'ennemi, n'était-il pas assez intolérable pour qu'on en remette couche ?
La réponse de Thierry Ardisson à ces deux questions leur est fournie sous la forme de ce connard à casquette planté au milieu de son plateau. 
Ils apprécieront...

On pourrait disserter des heures sur les motivations de l'animateur, et s'interroger sur les limites d'un "trash" qu'il revendique à l'envie. Mais quel intérêt? Le seul mal que puisse faire ce "terrien" se cantonnera à quelques irruptions de boutons, ou au pire, à deux ou trois écrans led fissurés, victimes de tirs de télécommande rageurs et pulsionnels.
Le pire est ailleurs.
Il est dans cette naïveté collective savamment orchestrée qui ne s'est pas contentée de produire les chiens enragés qui nous bouffent, mais qui a également réduit ce pays à un marigot ou pataugent condescendance, lâcheté, laxisme et autres joyeusetés de ce genre, que même tous ces crimes, aussi insoutenables soient-ils, n'auront pas suffit à assécher. Ce Farid Benyettou n'est que l'incarnation rebutante et arrogante de cette particularité bien française. Celle qui consiste à prendre pour argent comptant les confessions repenties d'un salafiste confirmé qui, quelques semaines seulement avant les carnages, copinait avec leurs auteurs.
C'est pourtant cette même candeur intolérable qui, des années durant, a élargi les mailles des filets qui auraient dû nous prémunir de ce déferlement barbare, laissant passer les pires crapules mahométanes fanatisées qui n'ont rencontré aucune difficulté pour se diluer dans une société cramponnée à son "vivre ensemble" comme un clébard à son os. Mais qu'importe. 
Les voyants étant plus que jamais au rouge, l'angélisme lui, reste de rigueur. Au point d'offrir tribune et latitude même à ceux qui prônent l'anéantissement de l'Occident, jusqu'à leur pardonner l'impardonnable. Je devrais dire "subventionner" l'impardonnable, puisque ce soi-disant "déradicalisé" aurait retrouvé une soudaine virginité grâce au traitement miracle d'une association présupposée soigner les musulmans à la dérive, et copieusement arrosée de nos impôts à hauteur de 600 000 euros par an.
La "thérapeute" qui y officie a pour nom Dounia Bouzar, et ses résultats sont tellement "probants" qu'ils lui ont valu d'être dans le collimateur des services de l'anti-terrorisme, qui y voient surtout un machin à garnir les poches de ceux qui en assurent le fonctionnement.
D'ici à faire le raccourci d'y soupçonner une officine d'embrigadement déguisée en clinique pour faux repentis, il n'y a qu'un pas que deux sénateurs un tantinet sceptiques n’hésitent pas à envisager.
Nous toucherions alors à la version la plus achevée du loup dans la bergerie. Celle d'un loup nourri par l'argent public.
Argent public dont on peut penser qu'il a indirectement financé la publication de l'ouvrage autobiographique de Farid Benyettou (mieux connu sous le doux sobriquet d'émir des Buttes Chaumont). D'ailleurs, "l'affranchi" ne s'est pas fait prier pour venir en personne en assurer la promo sous les spots d'un Thierry Ardisson baignant dans son jus, et pour qui cette date commémorative avait plus la couleur crade de l'audimat que celle trop neutre du respect et du recueillement.

Les partisans du grand Califat en route pour l'éradication des infidèles peuvent donc se frotter les mains. La France a clairement choisi la soumission et multiplie les démonstration d'allégeance envers ceux à qui elle s'abandonne.
L'émir des Buttes Chaumont, mentor des frères Kouachi, a bien intégré les profits de cette reddition sans condition. Il signera de son arrogance l'éclairage médiatique qui lui fut offert en ce 7 janvier 2017. Il le ponctuera sous des applaudissements nourris par l'exhibition d'un badge "je suis Charlie", agrémenté d'un sourire qui ne trompera personne, exceptée cette classe politico-people définitivement résignée à son rôle de paillasson.

Il ne sera donc rien épargné aux familles des victimes de ces attentats. Leur imposer ce spectacle, c'était leur infliger une double peine aussi insupportable qu'indigne. Et si par malheur dans la même semaine ils n'ont pu échapper aux torrents d'immondices déversés par les Peillon, Hamon ou Mélenchon sur les causes et remèdes du fléau qui les a meurtri, alors ils auront dû faire preuve d'une force mentale hors du commun.

Eric.


   
                

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